LES SOLDATS DE 1914-1918
LES LISSACOIS MORTS POUR LA FRANCE EN 1914-1918
QUI ETAIENT-ILS ?
Les plaques commémoratives des soldats morts à la guerre de 14-18, situées dans la mairie et dans l’église de Lissac, font apparaître que douze lissacois ont disparu lors de cette première guerre mondiale.
Ces soldats, âgés de 19 à 41 ans et dont les noms de famille n’existent plus à Lissac, qui étaient-ils ? Chronologiquement, ont disparu :
- Elisée Paul LACOMBE, 21 ans, né et domicilié à Lissac ;
- François Marius GARRIGUES, 24 ans, né et domicilié à Lissac ;
- Antonin J.-F. MICHEAU, 33 ans, né à Lissac et domicilié à Paris ;
- Emile Bertrand BOUDENE, 20 a., né à Labatut, domicilié à Lissac ;
- Félix Guillaume DARNAUD, 41 ans, né et domicilié à Lissac ;
- Jean Marie DEBAT, 32 ans, né à Nailloux et domicilié à Lissac.
- Frédéric François DEJEAN, 25 ans, né et domicilié à Toulouse ;
- Gaston DELPECH, 28 ans, né et domicilié à Lissac ;
- Paul Elisée Ernest OUDOL, 19 ans, né et domicilié à Lissac ;
- Joseph Germain CASSAING, 23 ans, né et domicilié à Lissac ;
- Jean Camille ABRIBAT, 20 ans, né et domicilié à Lissac ;
- Paul COMMENGE, 39 a, né à Carla-le-Comte et domicilié à Lissac.
Huit de ces douze « morts pour la France » sont nés à Lissac et, en 1914, dix y sont domiciliés (Lissac comptait 239 habitants en 1911).
A la mobilisation, trois de ces hommes sont déjà soldats, engagés volontaires : Elisée Lacombe, Antonin Micheau et Frédéric Déjean. Les autres sont cultivateurs sauf Joseph Cassaing, étudiant, Gaston Delpech, briquetier, Paul Oudol, coiffeur. Trois sont mariés : Félix Darnaud, Jean Marie Debat et Paul Commenge.
Une seule des familles de ces douze soldats, la famille Garrigues, a des descendants à Lissac aujourd’hui (la famille Charlot). Il est certain que la guerre a précipité l’extinction de quelques familles de notre village dont certaines étaient déjà présentes au XVII° siècle.
On peut cependant citer comme descendants : la famille Monereau (Oudol), propriétaire à Lissac et demeurant à Toulouse, et la famille Garcia (Boudène), demeurant à Saverdun. Il existe probablement des descendants directs de Félix Guillaume Darnaud et de Jean Marie Débat ainsi que de la famille Delpech.
Voir, ci-après, une petite notice sur chacun des douze lissacois « morts pour la France ».
(Octobre 2014)
Elisée Paul LACOMBE
(1893-1914)
Elisée Paul Lacombe, 21 ans, engagé volontaire depuis août 1913, caporal, qui faisait partie du 59° Régiment d’Infanterie (régiment ariégeois en caserne à Foix et Pamiers en 1914) est le premier lissacois qui disparaît le 28 août 1914 ; il est mort à Thélonne (Ardennes), déclaré « disparu au combat » (lieu de décès porté sur le plaques commémoratives : Raucourt, à 5 km de Thélonne).
Elisée Paul Lacombe était né à Lissac le 1° mai 1893, fils de Jean Lacombe (1859-1923), propriétaire, cultivateur puis fabricant de tuiles, et de Marie Vidal (1866-1929), issue d’une vieille famille de briquetiers de Lissac. Ces derniers avaient auparavant eu le malheur de perdre leur premier enfant, Elise Jeanne, née le 31 décembre 1891 et décédée sept jours plus tard. Elisée Paul était leur seul héritier. A noter que lorsque celui-ci disparaît, son père, Jean Lacombe, est le maire en exercice de notre village (il a été maire de 1912 à 1923).
Cette disparition, au-delà du drame vécu par sa famille, entraînera l’extinction d’une très ancienne famille de Lissac. Cette extinction deviendra effective avec la mort de Jean Lacombe, le 23 septembre 1923 ; en même temps, ce patronyme, déjà mentionné dans les registres notariaux au début du XVII° siècle, disparaît de notre village. La fermeture de la briqueterie de Lissac située au bord du ruisseau, en amont du village, date probablement aussi de cette époque.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac des familles Lacombe et Vidal.
François Marius GARRIGUES
(1890-1915)
François Marius Garrigues, 24 ans, sergent au 14° Régiment d’Infanterie, est mort le 16 février 1915 à Perthes les Hurlus (Marne), porté disparu.
Il était né à Lissac le 1° septembre 1890, fils de Laurent Garrigues, propriétaire, cultivateur, et de Marguerite Audouy, mariés à Lissac en 1876 et qui ont eu quatre enfants : Julien Vital ; Marie (décédée à douze ans) ; François Marius et Marie Alice. C’est par le mariage en 1845 de Vital Garrigues, de Saint-Quirc, avec Marie Cazalbou, de Lissac, que cette famille Garrigues s’est implantée à Lissac.
Vital Julien Garrigues (1877-1935), frère aîné de François Marius, gendarme à cheval, participa également à la guerre (campagnes militaires de 1914 à 1919). Il fut ensuite maire de Lissac de janvier 1933 à septembre 1935. Sa fille a épousé Auguste Maurice, gendarme lui aussi.
Les Garrigues habitaient rue du moulin (aujourd’hui maison Charlot).
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Descendants à Lissac de la famille Garrigues : famille Charlot.
Antonin Jean François MICHEAU
(1882-1915)
Antonin Jean François Micheau, 33 ans, engagé volontaire depuis 1903, classé service auxiliaire le 13 octobre 1915, est mort en son domicile à Paris (18°) le 3 novembre 1915, probablement des suites de ses blessures au combat.
Il était né à Lissac le 11 février 1882, fils de Jean Micheau, cultivateur, et de Marie Servant, mariés à Lissac en 1879 et qui ont eu deux enfants :
- Antonin Jean François, donc « mort pour la France » ;
- Ernest Alexis, né à Lissac le 7 novembre 1898, vérificateur des tabacs, décédé le 25 janvier 1972 à Frayssac (Lot) où il avait épousé en 1941 Marie Louise Marguerite Cavanié (pas d’enfant).
Les plus anciens lissacois ont connu ou entendu parler de Marie Servant, la mère d’Antonin, sous le surnom de « La Tousquette » (décédée en 1936). La mort à la guerre d’Antonin Micheau a donc participé de l’extinction de cette ancienne famille dont on relève la présence à Lissac au XVII° siècle.
A noter qu’une autre famille Micheau existait à Lissac depuis le XVIII° siècle. Originaire semble-t-il de Saint-Quirc et peut-être liée à la précédente, elle a donné deux maires à notre village et s’est éteinte en 1949 avec la mort de Charlotte Micheau-Dupuy, belle-mère de Vincent Blanc, maire de 1925 à 1933.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Pas de fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Micheau.
Emile Bertrand BOUDENE
(1895-1916)
Emile Bertrand Boudène, 20 ans, 2° classe au 31° Bataillon de chasseurs à pied, est mort le 2 avril 1916 à l’Etang de Vaux (Meuse), « tué à l’ennemi », d’après sa fiche « Mémoire des hommes ». A noter que dans l’acte transcrit à Lissac, il est porté mort à Contault, dans la Marne, le 18 avril 1816.
Domicilié à Lissac, il était né à Labatut le 20 mai 1895, fils d’Ambroise Boudène, cultivateur, et de Marguerite Mistou.
Cette famille Boudène était peut-être originaire de Saverdun où elle a habité avant de venir à Labatut puis à Lissac où elle réside, à Marquèze, au début du XX° siècle. On relève sur l’état civil la naissance en 1907 de Marie Boudène, le mariage en 1919 de Jean Boudène et le mariage en 1920 d’Anna Boudène, tous frère et sœurs d’Emile Bertrand.
On peut voir sur les photos des années trente des enfants de l’école de Lissac Emile Boudène, neveu du soldat Emile Bertrand (fils de Jean Boudène et Lucie Durand). Sa sœur, Marie-Thérèse demeure aujourd’hui à Saverdun.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Boudène. Descendants à Saverdun.
Félix Guillaume DARNAUD
(1875-1916)
Félix Guillaume Darnaud, 41 ans, sergent au 134° Régiment territorial d’Infanterie, est mort le 25 juillet 1916 à Herbécourt (Somme), « tué à l’ennemi ».
Il était né à Lissac le 6 mars 1875, fils de Paul Darnaud, cultivateur, et de Marie Dupuy. Le 22 janvier 1901, il avait épousé Anna Castex, née à Lissac, avec qui il a eu un fils, Paul Joseph, né également à Lissac le 11 décembre 1901 et mort à Montréjeau le 5 octobre 1972 (deux enfants).
Cette famille Darnaud est déjà présente à Lissac au XVIII° siècle : on relève la naissance d’une Françoise Darnaud le 11 juin 1745, fille d’Antoine et de Jeanne Lauzerte. Les Darnaud ont habité à la métairie de Prim.
L’épouse de Félix Guillaume, Anna Darnaud, tenait rue Malbec l’épicerie héritée de son père. Après sa mort survenue à Toulouse le 26 octobre 1941, son fils, Paul Joseph Darnaud, qui travaillait à la Poste à Toulouse, vendit ce fonds de commerce le 6 janvier 1942 à Raymond Pessant.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Darnaud.
Jean Marie DEBAT
(1884-1916)
Jean Marie Debat, 32 ans, cultivateur, 2° classe au 296° Régiment d’Infanterie, 4° Compagnie de mitrailleurs, est mort le 22 octobre 1916 à Sailly Saillisel (Somme), « tué à l’ennemi », d’après sa fiche « Mémoire des hommes » (le 15 novembre 1916 à Aubigny, Somme, d’après l’acte transcrit à Lissac).
Il était né à Peyre (Nailloux) le 24 mai 1884, fils d’Antoine Débat et de Marie Emilie Olivier. Il était marié à Claire Marie Fourment avec qui il avait eu un fils, Ernest Joseph Débat, né à Grazac le 5 mai 1910.
Jean Marie Débat, son épouse Marie et son fils Ernest, domiciliés à Cintegabelle en 1911, se sont semble-t-il installés à Lissac peu avant la guerre (maison Débat dans la montée de la rue du moulin, à gauche). Marie Débat a passé le reste de sa vie à Lissac où elle est décédée vers 1970.
Ernest Débat a épousé à Lissac, en 1934, Rose Pons (une fille, Jeanine Mauricette Débat). Il travaillait comme comptable à Toulouse dans une entreprise du bâtiment.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Toulouse).
Pas de descendant à Lissac de la famille Débat.
Frédéric François DEJEAN (né DURET)
(1892-1917)
Frédéric François Déjean, 25 ans, ancien garçon de café, engagé volontaire en 1911, sergent au 18° Régiment d’Infanterie est mort le 6 mai 1917 à Craonne (Aisne), « tué à l’ennemi » (acte de décès transcrit à Toulouse le 30 août 1917).
Il était né à Toulouse, 14 Rue Lakanal, le 27 juin 1892, fils de père inconnu et de Jeanne Duret, 23 ans, sans profession, née à Veigy Foncenex (Haute-Savoie) le 10 septembre 1869.
En marge de son acte de naissance, on lit la mention : « Par acte passé devant nous à Toulouse le deux juillet mil neuf cent treize, Marguerite Déjean, sans profession, a reconnu pour son fils naturel le sus dit. Le Maire, signé illisible ». Le nom « Duret » est rayé et remplacé par « Déjean ». L’acte de reconnaissance fait apparaître que Marguerite Déjean, sans profession, est née à Lissac le 29 octobre 1869 et habite à Toulouse, 33 Rue du Printemps.
Un an avant la guerre, Marguerite Déjean reconnaît donc être la mère naturelle de Frédéric François Duret alors âgé de 21 ans (fausse déclaration à la naissance ?). On peut penser que le jeune Frédéric François venait à Lissac ce qui expliquerait pourquoi ce soldat, né et domicilié à Toulouse, a été porté sur les plaques commémoratives de la mairie et de l’église de Lissac.
Marguerite Déjean, décédée à Toulouse le 20 avril 1960, était la fille de Jean Paul Déjean, maçon, né à Canté et décédé à Lissac en 1897, et de Marguerite Séguéla (pas de décès à Lissac).
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Toulouse).
Pas de descendant à Lissac de la famille Déjean.
Gaston DELPECH
(1889-1918)
Gaston Delpech, 28 ans, briquetier, sergent-major au 2° Régiment du Génie, est mort le 1° juillet 1918 à l’Hôpital mixte de Saint-Etienne (Loire) des suites d’une maladie contractée en service (« bacillose pulmonaire »). Son acte de décès a été retranscrit à Saverdun où il figure sur le monument aux morts avec le prénom de Guillaume (domicilié à Saverdun en 1910, puis à Lissac en 1913).
Il était né à Lissac le 2 août 1889, troisième enfant de Jean Delpech, cafetier et tuilier, et de Marie Ordy, mariés à Lissac le 3 février 1880 (six enfants).
Cette famille Delpech, très ancienne à Lissac, disparaît du village dans la première moitié du XX° siècle (mort de Jean Delpech le 28 janvier 1935).
A noter que le frère de Gaston Delpech, Marius Sylvain, né le 19 février 1896, a été mobilisé de septembre 1917 à septembre 1919 et rappelé en septembre 1939.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Delpech.
Paul Elisée Ernest OUDOL
(1898-1918)
Paul Elisée Ernest Oudol, 19 ans, 2° classe au 113° Régiment d’Infanterie, est mort le 9 août 1918 à l’hôpital du camp de prisonniers de Darmstadt (Allemagne). Exerçant le métier de coiffeur, il avait été incorporé en avril 1917.
Il était né à Lissac le 7 novembre 1898, fils de Jean Oudol, cultivateur, originaire de Saint-Quirc, et de Marie Marty, mariés à Lissac le 6 novembre 1896 et qui ont eu aussi une fille, Jeanne Marguerite, née le 17 janvier 1904.
Jeanne Marguerite Oudol a épousé en 1920 Dominique Monereau, né à Saverdun (deux enfants, Paul et Elisée). Ses petits-enfants sont encore aujourd’hui propriétaires à Lissac.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Oudol. La famille Monereau est propriétaire à Lissac.
Joseph Germain CASSAING
(1895-1918)
Joseph Germain Cassaing, 23 ans, sous-lieutenant au 95° régiment d’Infanterie, est mort le 28 août 1918 à Sapicourt, aujourd’hui Coucelles-Sapicourt (Marne), « tué à l’ennemi » (lieu de décès porté sur les plaques : Poilly, à 6 km ).
Il était né à Lissac le 12 septembre 1895, fils de Jean Cassaing, cultivateur, et de Marie Dubois, née à Carmaux et décédée à Lissac le 12 septembre 1898 alors que son fils n’avait que trois ans. Jean Cassaing se remarie après la guerre à Lissac avec Baptistine Laffont, veuve Courtois, de Pamiers.
Etudiant, Joseph Germain Cassaing a été incorporé en septembre 1915. Pendant la guerre, il faisait des photos et a laissé deux albums de photos prises sur le front et montrant la vie des soldats, des villages détruits, quelques habitants… Lors d’une permission, peut-être sa dernière, venu à Lissac avec son appareil photo, il avait fait des photos dans le village (souvenir d’enfant né en 1913).
Cette famille Cassaing n’est plus présente à Lissac aujourd’hui ; elle était une des plus anciennes, déjà mentionnée au XVII° siècle tout comme les Lacombe, Delpech, Micheau, Castex, Gaubert,… Elle habitait à Marquèze.
Les lissacois les plus anciens se souviennent d’Emile Cassaing (1877-1954), oncle de Joseph et dernier représentant de cette famille ; il avait été pris en charge par Etienne Breau. Un autre oncle, Bernard Cassaing (1862-1935), a été garde champêtre à Lissac d’environ 1890 à 1925. Quant à Jean Cassaing, père de Joseph Cassaing, il a quitté Lissac après son second mariage (pour Montpellier ?) .
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Cassaing. Parenté lointaine avec la famille Vidal de Lissac.
Jean Camille ABRIBAT
(1897-1918)
Jean Camille Abribat, 20 ans, incorporé en août 1916, 2° classe au 166° Régiment d’Infanterie, est mort le 5 septembre 1918 à l’hôpital de Royallieu à Compiègne (Oise), suite à intoxication et plaie au côté gauche.
Il était né à Lissac le 4 décembre 1897, fils de Baptiste Abribat, cultivateur, et de Jenny Salières, mariés à Lissac le 9 juin 1896, qui ont eu cinq enfants dont Marie-Germaine Abribat (épouse Proudhom, pas d’enfant) et François Abribat, resté célibataire, que les anciens lissacois ont connus.
Le nom d’Abribat est présent à Lissac au XVIII° siècle. Baptiste Abribat, le père de Jean Camille, était né en 1875 à Marliac mais était domicilié à Lissac avant son mariage en 1896. Il fut un temps buraliste dans notre village où les Abribat habitaient au bord de la place publique.
Porté sur les plaques commémoratives Mairie et Eglise.
Fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Abribat.
Paul COMMENGE
(1879-1918)
Paul Commenge, 39 ans, caporal, réformé temporaire le 30 mai 1918, est mort à Lissac le 29 septembre 1918, probablement des suites de ses blessures.
Il était né le 29 juin 1879 à Carla-le-Comte (aujourd’hui Carla-Bayle), fils de Philippe Commenge et de Marianne Machicot.
Cette famille Commenge n’était pas originaire de Lissac . Il semble qu’elle soit venue y habiter quelques années avant la guerre ; on relève en effet, le 1° mai 1912, que Ferdinand Commenge, 34 ans, jardinier, est témoin dans l’acte de naissance de Jean Marie Guilmain, fils de Léon Guilmain et de Jeanne Mourère.
Les Commenge, cultivateurs, ont travaillé à Lissac pendant quelques années comme métayers (probablement à « La Maïsou », chez la famille Mourère) et ont sans doute quitté Lissac en 1919.
Paul Commenge, avait épousé Marie Esplas le 22 février 1904 à Saverdun. Ils avaient perdu à Lissac, le 22 juillet 1913, un fils de cinq ans.
Porté sur la plaque commémorative de la Mairie.
Pas de fiche « Mémoire des hommes ». Feuillet matricule militaire (Foix).
Pas de descendant à Lissac de la famille Commenge.
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A noter que deux soldats de Labatut sont mentionnés à l’église de Lissac :
- Lucien AURIAC, 26 ans, mort le 2 novembre 1914 à Wytschaête (Belgique) ;
- Jean LEOTON, 30 ans, mort le 7 mars 1916 à Béthincourt (Marne).
A noter encore la mort d’Auguste BEIRIEU, 29 ans, né à Labatut, domicilié au Vernet (H-G), le 8 juin 1918 au combat de la Grande Ramée à Fleury (Aisne).
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ILS SONT REVENUS
Pour cette guerre, la France a mobilisé environ huit millions cinq cent mille hommes dont près d’un million quatre cent mille sont morts.
A Lissac, en plus des douze disparus, les registres matricules militaires (fiches des soldats domiciliés à Lissac lors de leur incorporation au service militaire à l’âge de vingt ans) font apparaître que trente cinq autres mobilisés (habitant ou ayant habité à Lissac) sont revenus de cet enfer de 14-18.
On relève les noms suivants :
- FOUET Jean, né le 25/02/1869 à Toulouse.
- DONNADIEU Henri Jules, 29/09/1872, Lissac.
- CAZALBOU Guillaume, 12/02 1872, Lissac.
- MORERE Jean-Marie, 12/12/1873, Gaillac.
- BOUSQUET Georges, 5/05/1873, Lissac.
- RODES Jean, 10/09/1874, Lissac.
- ANGLADE Pierre, 20/12/1874, Gaillac.
- BREIL Emile, 20/09/1874, Lissac.
- CAZALBOU Pierre, 27/01/1875, Lissac.
- ABRIBAT Baptiste, 21/02/1875, Marliac.
- MORERE François, 9/11/1875, Gaillac.
- GARRIGUES Julien Vital, 5/06/1877, Lissac.
- COLOMBIES Achille Hippolyte Jean Marie, 15/03/1877, Lissac.
- CASSAING Emile Bernard, 20/05/1877, Lissac.
- ANGLADE Antonin dit Cadet, 1/05/1879, Gaillac.
- CASTEX Antonin, 3/08/1879, Lissac.
- DELPECH Elie, 21/01/1881, Lissac.
- BREAU Etienne, 11/11/1881, Lissac.
- BERDOULAT Edouard, 19/03/1882, Lissac.
- PECH Jean-Marie, 29/12/1883, Bonnac.
- BREAU Jean-Marie, 9/09/1883, Lissac.
- MERCADIE Jules Louis, 1/05/1887, Lissac.
- PESSANT Raymond, 29/05/1888, Gaillac.
- VIDAL Augustin Appolon, 9/02/1889, Lissac.
- ROQUES Edouard, 7/03/1889, Mazères.
- BOUDENE Jean, 23/09/1893, Saverdun.
- BREIL Georges Jean, 23/08/1893, Lissac.
- CERNY Antoine, 16/06/1893, Saverdun.
- LAGARRIGUES Paul Gabriel, 20/06/1893, Cintegabelle.
- DELPECH Marius Sylvain, 19/02/1896, Lissac.
- GILLET Germain Emilien, 12/12/1896, Lissac.
- RAUCH Léopold Vincent, 22/01/1896, Lissac.
- FERRAS Emile, 4/11/1896, Toulouse.
- BERDOULAT Achille Jean, 24/06/1897, Lissac.
- MICHEAU Ernest Alexis, 7/11/1898, Lissac.
On relève aussi que cinq hommes nés à Lissac mais n’y résidant plus lors de leur incorporation au service militaire ont été mobilisés et sont revenus de la guerre :
- ARGO Antoine, né le 11/07/1876, demeurant à Cintegabelle.
- RAZAT Louis dit Sylvain, 1/01/1878, Saint-Quirc.
- SALARENQ Babylas François, 24/01/1881, Caujac.
- DELPECH Eugène, 12/06/1885, Cintegabelle.
- LASSALLE François, 14/08/1889, Loubières.
A noter aussi quelques mobilisés qui ne sont pas nés à Lissac, n’y étaient pas domiciliés au moment de leur incorporation, mais qui y ont résidé après la guerre comme Emile CATALA (né à Canté), Marcel BAYLAC (né à Saint-Quirc), Auguste MAURICE (né à Montégut-Plantaurel), Jean SOULA (né à Crampagna) ….( ?).
(Listes non exhaustives ?)

