LISSAC (Ariège)
 
 
 
LES SEIGNEURS DE LISSAC
 
 
 
 
La famille « de Lissac »
 
 
 
La famille « de Lissac », du même nom que le village, est très ancienne puisqu’on trouve déjà au cours du XI° siècle un nommé Ameil qui possède des biens à Lissac. Il est sans doute le premier membre connu de cette maison dont de nombreux autres sont mentionnés dans des actes jusqu’à la fin du XV° siècle, certains comme seigneurs de Lissac.
Sur la base d’événements les concernant, on peut penser que les chevaliers de cette famille avaient une certaine influence dans la région à cette époque ; par exemple : Guillaume de Lissac fonda en 1209, près de Saverdun, l’abbaye de Valnègre ; Pierre-Roger de Lissac participa en 1242 au massacre des inquisiteurs à Avignonnet ; Sicard et Guillaume-Jourdain de Lissac rendent hommage en 1249 à Alphonse, comte de Toulouse, et Jeanne, sa femme.
Il n’est pas possible de faire la généalogie des seigneurs de Lissac durant ces quatre siècles ; on peut seulement lister les membres de cette famille qui ont laissé leur nom dans l’histoire locale ou régionale. Vers 1495, la seigneurie de Lissac et Labatut passe par alliance dans la maison « d’Espagne » mais on trouvera encore des descendants de la maison « de Lissac » au cours des XVI° et XVII° siècles dans la région de Mirepoix ainsi qu’au village de La Bézole, dans l’Aude.
 
 
1° moitié du XI° siècle : AMEIL
Au cours de la 1° moitié du XI° siècle, un nommé Ameil possède un alleu à Lissac, avec une église dédiée à saint Cyr ou Quirc (1).
 
 
1083 : AT AMEIL
Entre 1083 et 1098, At Ameil et les siens font une importante donation au chapitre de Saint-Sernin. Ils lui remettent en particulier l’église Saint-Jean, les dîmes, les prémices, les droits de sépulture et plusieurs biens constituant le patrimoine ecclésiastique (2).
 
1117 : JORDAIN DE LISSAC
Dans le second quart du XII° siècle, Saint-Sernin acquiert l’alleu de Sainte-Croix, y compris l’église, qui lui est remis par Jorda de Lissac. La démarche de Jorda de Lissac s’effectue en deux temps : entre 1117 et 1133 puis en juillet 1136 (2).
En juillet 1136, le chevalier Jourdain de Lissac abandonne à Saint-Sernin les droits qu’il possède sur l’église Saint-Jean (3).
 
 
Après 1136 : GAUFRED DE LISSAC
Quelques années plus tard, un autre chevalier, Gaufred de Lissac, suivant l’exemple de Jourdain, faisait abandon de tous ses droits sur l’église de Saint-Jean de Lissac au chapitre de Saint-Sernin (4).
 
 
1148 : GUILLEM-PIERRE ET JEAN DE LISSAC
Guillem-Pierre et Jean de Lissac font donation au premier abbé de Calers (5), en 1148, de quelques terres et vignes situées à l’Erm et à Roquefort (6).
 
 
1164 : JOURDAIN DE LISSAC
Guillaume I Jourdain, 3° abbé de Calers, reçoit de Jourdain de Lissac, son neveu, en 1164, la moitié de la forêt de Calers (7).
 
 
1178 : AMELIUS DE LISSAC
Amélius de Lissac est cité comme témoin lors de la donation par les frères Raimond et Guillaume de Pin au couvent de Calers de tout ce qu’ils avaient au dîmaire de Pin (commune de Pins près de Muret ?) (8).
 
 
1202 : SICARD DE LISSAC
Sicard de Lissac est cité comme témoin dans un acte de 1202 concernant la nomination de conseillers arbitrant les contestations relatives aux limites de territoire (9).
 
 
1209 : GUILLAUME DE LISSAC
Au début du 13° siècle, le chevalier Guillaume de Lissac et le monastère de Boulbonne fondent l’abbaye de Valnègre (10).
Guillaume de Lissac abandonne à cette abbaye, en 1209, tous ses droits sur les vastes domaines du pays  (11).
 
 
1234 : RADULFI DE LISSAC
Radulfi de Lissac est cité comme témoin dans un accord passé en 1234 entre le roi Saint Louis et l’évêque d’Agde (12).
 
 
1242 : PIERRE-ROGER DE LISSAC
Pierre-Roger de Lissac faisait partie des soldats qui participèrent le soir du 28 mai 1242 au massacre des inquisiteurs, Guillaume Arnaud et ses compagnons, à Avignonnet (13). Il était le fils de Jourdain de Lissac (14).
 
 
1246 : SICARD DE LISSAC
Sicard de Lissac est cité comme témoin dans un acte du 2 décembre 1246 concernant Arnaud de Comminges (15).
Il est cité le 1° décembre 1249 dans l’acte du serment de fidélité prêté par les villes, les barons et les chevaliers du comté de Toulouse au comte Alphonse et à Jeanne, sa femme (16) et le 8 mars 1265 dans un acte concernant Roger-Bernard, comte de Foix (17).
 
 
1248 : GUILLAUME-JOURDAIN DE LISSAC
Guillaume-Jourdain de Lissac est consul de Saverdun en 1248 (18).
Il est également cité comme témoin dans les actes de 1249 et 1265 ci-dessus.
 
 
1271 : ALBERT ET JOURDAIN DE LISSAC
Albert et Jourdain de Lissac sont mentionnés dans l’acte du saisimentom comitatus Tolosoe de 1271 au nombre des nobles seigneurs de Caraman (19).
 
 
1299 : GUILLAUME-JOURDAIN DE LISSAC
Guillaume-Jourdain de Lissac est commandeur en 1299 de la commanderie de Verlhaguet (près de Montauban), possession de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem (20).
 
 
1304 : ARNAUD DE LISSAC
Arnaud de Lissac est cité dans un acte du 15 juin 1304 concernant les coutumes et libertés de Tarascon-sur-Ariège (21).
Il est prieur de Vals en 1315 (22).
Arnaud de Lissac, bachelier ès lois, est cité comme consul de Gaillac lors de la venue à Gaillac du juge de Rieux pour une enquête concernant le ruisseau de Calers, le mercredi avant l’Ascencion 1332 (suite à des difficultés entre le monastère de Calers et les consuls de Gaillac) (23).
 
 
1326 : SICARD DE LISSAC
Sicard de Lissac est prieur de Vals en 1326 (24).
 
 
1345 : JOURDAIN, PIERRE-ROGER ET ADEMAR DE LISSAC
Jourdain de Lissac, chevalier, Pierre-Roger de Lissac, damoiseau, coseigneur de Lissac et Adémar de Lissac, damoiseau, rendent hommage à Eléonore de Comminges, comtesse de Foix, et à son fils, Gaston, avec les nobles et les consuls du comté de Foix le 3 janvier 1343 (25).
 
 
1362 : PIERRE-ROGER DE LISSAC
Pierre-Roger de Lissac est cité comme témoin dans un acte du 24 janvier 1362 touchant la paix conclue entre les comtes de Foix et d’Armagnac (26).
Il est également cité comme témoin dans un acte du 14 avril 1363 passé entre Gaston, comte de Foix, et Jean, comte d’Armagnac (27).
 
 
1401 : JOURDAIN DE LISSAC
Jourdain de Lissac rend hommage au comte Archambaud de Foix et à Isabelle pour sa part de la terre de Lissac (28).
 
 
1402 : BERTRAND DE LISSAC
Bertrand de Lissac, seigneur de Brie, damoiseau tuteur de noble Bertrand, seigneur de Justiniac, rend hommage au comte de Foix le 19 mars 1402, à Saint-Gaudens, pour Justiniac et ses appartenances (29).
 
 
1454 : ROGER DE LISSAC
Roger, seigneur de Lissac, chevalier, rend hommage au roi de France pour sa ville de Gaillac (30).
En 1462 et 1463, on relève des reconnaissances de dettes et des reconnaissances féodales de la part de l’abbé de Calers en faveur de ce même Roger (31).
 
 
1460 : JOURDAIN DE LISSAC
En 1460, Jourdain de Lissac est marié à N. de Nogarède (la famille noble de Nogarède est mentionnée à Caujac au XV° siècle) (32).
 
 
1461 : PIERRE-ROGER DE LISSAC
Pierre-Roger de Lissac, seigneur de Lissac, est cité comme témoin dans un acte du 1° novembre 1461 (Pactes de mariage de Mathieu d’Espagne et Catherine de Foix) (33).
 
 
1475 : JEAN-ROGER DE LISSAC
Jean-Roger de Lissac, seigneur de Lissac, est marié à Catherine de Lordat (fille de Hugues de Lordat et de Marguerite de Serres) (34).
 
 
1495 : MARIE DE LISSAC
Marie de Lissac épouse vers 1495 Arnaud d’Espagne, deuxième fils d’Arnaud d’Espagne, seigneur de Durfort, et de Marguerite de Comminges, sa première épouse (35).
 
 
 
 
 
Marie de Lissac était probablement la fille de Jean-Roger de Lissac (dernier seigneur connu portant le nom du village) et de Catherine de Lordat. Par son mariage avec Arnaud d’Espagne en 1495, la seigneurie de Lissac passe de la maison « de Lissac » dans la maison « d’Espagne ».
On retrouve encore, au cours des XVI° et XVII° siècles des membres de la maison « de Lissac » dans la région de Mirepoix. En 1494, Arnaud de Lissac est seigneur des villages de Queille, Belloc et la Tour Saint-Quentin près de Mirepoix; il témoigne dans un acte concernant Jean de Lévis V, seigneur de Mirepoix. Ses descendants restent ensuite seigneurs de ces localités mais aussi du village de La Bézole, situé entre Limoux et Chalabre, jusqu’à ce que Jean de Nogaret hérite de la seigneurie de la Bézole à la mort de son oncle, Charles de Dun et de Lissac, en 1684 (36).
 
 
On note également, concernant des membres de la famille « de Lissac »:
 
- Un nommé « de Lissac » fut tué à Mazères en 1590, lors des guerres de religion, par La Courtète, de l’armée de Joyeuse (37). Mazères était alors une des principales villes protestantes du comté de Foix.
 
- Lors de la révision des titres de noblesse ordonnée par Louis XIV, Gaspard de Lissac, seigneur de la Tour et Saint-Quentin, fut maintenu dans ses droits par M. de Bezons en date du 16 novembre 1669 (38).
 
- Un noble, M. de Lissac, participe aux Etats de Foix, séance du 2 janvier 1674 (39).
 
- Un nommé Lissac fut tué sur les bords du Gardon lors de la guerre des Camisards en 1704 (40).
 
- Les armes de la famille de Lissac étaient de gueules à trois épées d’argent mises en pal. Elles figuraient:
.sur le blason de la porte du château de la Bézole; ce blason, fut martelé à la Révolution et rendu ainsi indéchiffrable (41).
.sur le blason de la porte d’entrée du château de La Tour, construit vers le XII° siècle à Saint-Quentin La Tour. « L’écusson, quelque peu rongé par les intempéries, laisse entrevoir les trois épées en pal de la famille de Lissac » (42).
 
- La tour de Lissac du château de Muret.
Le château de Muret, construit au début du XII° siècle pour les comtes de Comminges comportait trois tours qui en formaient les angles. L’une d’elles s’appelait la tour de Lissac. Elle était haute de plus de 32 mètres, de dimensions intérieures de  4,5 m de côté, avec des murailles épaisses de 2,25 m à la base et 1,60 m au sommet. Les deux autres tours s’appelaient la tour de Louge et la tour prime (43).
 
- Les deux alinéas précédents, l’utilisation de Latour dans la dénomination de Pierre-Roger de Lissac en 1244 (voir note 14) et l’existence du château de La Tour à Labatut laissent à penser qu’il y avait un lien étroit entre les noms Tour et Lissac. Peut-être l’ancien château fort de Lissac était-il une tour ?…
- Lissac et Labatut  faisaient partie de la même seigneurie.
En 1345, Pierre-Raymond, fils de Bernard Saquet, coseigneur de Calmont, est coseigneur de Labatut. En 1463, la coseigneurie passe des Saquet aux Château-Verdun : le comte Gaston IV de Foix dispose de tous les biens ayant appartenu à Bernard Saquet en faveur de Jean de Château-Verdun, chevalier, seigneur de Calmont.
En 1401, un autre coseigneur, Gauceran de Labatut, rend hommage au comte Archambaud et à Isabelle pour tout ce qui lui appartenait à Labatut (44).
 
 
 
 
NOTES
 
 
1.- Pierre Gérard, Les possessions ariégeoises de Saint-Sernin, BSA 1987, p.55.
C. Barrière-Flavy, dans sa Notice historique sur Saint-Quirc, page 9, indique que l‘église de Saint-Quirc était dans le terroir de Lissac.
2.- Idem, p.56.
3.- CBF, Saverdun, p.179.
4.- CBF, Saverdun, p.180.
5.- L’abbaye cistercienne de Calers, située entre Gaillac-Toulza et Saint-Quirc, a été fondée en 1147 par Bertrand, abbé de Grandselve. Elle reçoit alors de nombreuses donations des seigneurs voisins et devient assez importante. Au XV° siècle, elle subit de nombreuses dévastations (guerres, routiers) qui entraînent son rattachement à l’abbaye de Boulbonne de 1453 à 1460. Elle subit des destructions vers 1569, lors des guerres de religion, époque où fut également détruite l’abbaye de Boulbonne. Après sa reconstruction vers 1614 elle retrouve sa puissance. Le monastère fut vendu comme bien national en 1791.
6.- HGL, tome IV, p.621.
7.- Idem, p.621.
8.- CBF, Calers, p.145.
9.- Roger Armengaud, Un terroir du pays toulousain de la colonisation romaine à la Guerre des Albigeois : Tramezaygues, BSA, 1981, p.35.
10.- Valnègre était une abbaye cistercienne de femmes, située aux environs de Saverdun, près du ruisseau de l’Ansonne. Elle fut réunie en 1443 au monastère de Boulbonne. Il n’en reste plus rien aujourd’hui.
11.- CBF, Saverdun, p.215.
Voir également: HGL, tome IV, p.851 et François Baby, Les limites des anciens diocèses ariégeois, BSA, 1979, p.38.
12.- HGL, tome VIII, c.979.
13.- En 1233, le pape Grégoire IX avait créé l’Inquisition pour venir à bout du catharisme dans le Languedoc. Il avait confié les poursuites contre les hérétiques aux Frères Précheurs du sud du royaume, notamment aux Dominicains. Cet assassinat entraîna l’entrée en guerre du comte de Toulouse Raymond VII et le soulèvement du Languedoc contre le roi Saint-Louis durant l’été 1242. La défaite de Raymond VII conduira à la chute de Montségur en 1244 et à la fin du catharisme organisé dans la région.
14.- HGL, tome VIII, c.1152, Extrait des procédures des Inquisiteurs contre les hérétiques albigeois, déposition d’Arnaud-Roger de Mirepoix le 22 avril 1244.
A noter que Pierre-Roger de Lissac est appelé Pierre-Roger de Latour de Lissac dans la déposition effectuée le 12 mai 1244 par Imbert de Salles.
Michel Roquebert, L’épopée cathare, tome IV, p.327.
15.- HGL, tome VIII, c.1205.
16.- Idem, c.1263
17.- Idem, c.1548
A noter que dans son ouvrage de 1984 Gaudiès et son château, Pierre Duffaut cite, page 35, un Sicard de Lissac comme possédant une bastide à Belpech (le terme bastide désigne une maison de campagne). Il précise, page 40, que Sicard de Lissac est un chevalier de Belpech qui s’est opposé en 1244 à quelques articles de la charte des coutumes de Belpech.
18.- CBF, Saverdun, p.233.
19.- H. Duclos, Histoire des Ariégeois, tome 7, 1881, réimpression 1984, p.104.
20.- Du Bourg, Histoire du Grand-Prieuré de Toulouse, 1883, réimpression 1978, p.291.
21.- HGL, tome VIII, c.693.
22.- Jeanne Baylé, Les églises de Vals en Ariège, BSA 1980, p.90.
23.- CBF, Calers, p.30.
24.- Jeanne Baylé, Les églises de Vals en Ariège, BSA 1980, p.89.
25.- HGL, tome X, c.936.
26.- Idem, c.1283.
27.- Idem, c.1290.
28.- CBF, Lissac, p.171.
29.- André Navelle, La famille de Villemur, BSA 1981, p.175
Dans cette même page, la note 319 indique : « Parmi les seigneurs ayant fait les coutumes de Saverdun, on relève Bernard, Pons et Jorda de Lissac, Guillaume-Raymond et Pons de Justiniac (ADPA, E 392) ».
Page 117, Jordi de Lissac est cité comme tuteur de noble Pons de Villemur.
30.- CBF, Calers, p.55 et CBF, Lissac, p.171.
31.- CBF, Lissac, p.171.
32.- Idem.
33.- Maurice Vuillier, Histoire de la famille d’Espagne, 2000, preuves,  p.24.
34.- Jules Villain, La France Moderne, Haute-Garonne et Ariège, 1913, réimpression 1982, tome 2, p.1481.
35.- André Navelle, Familles nobles et notables du Midi Toulousain aux XV° et XVI° siècles, 1995, tome IV, p.198 et Maurice Vuillier, Histoire de la famille d’Espagne, août 2000, p.29.
36.- La commune de La Bézole est située à une dizaine de kilomètres de Limoux, entre Limoux et Chalabre. Voir l’ouvrage du Docteur Jacques Lemoine, L’histoire de La Bézole (Aude),Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, Carcassonne, 1970.
37.- Castillon d’Aspet, Histoire du comté de Foix, tome 2, 1852, réimpression 1978, p.304.
38.- Jacques Ferlus, Archéologie ariégeoise, 1964, p.104.
39.- G. Doublet, La vie militaire à Foix et le rôle du château de 1630 à 1675, BSA 1894, p.405.
40.- HGL, tome XIII, p.816.
Il s’agit de la guerre des Camisards ou révolte des Camisards (nommés ainsi en raison de la chemise que les cévenols portaient sur leurs vêtements), paysans protestants des Cévennes qui se soulevèrent au début du XVIII° siècle contre l’oppression religieuse et fiscale exercée par Bâville, intendant du Languedoc.
41.- Dr Lemoine, Histoire de la Bézole, 1970, p.60.
42.- Jacques Ferlus, Archéologie ariégeoise, 1964, p.104.
43.- Simone Galey, A Muret, le château des comtes de Comminges, Revue de Comminges, 1997, p.342.
44.- CBF, Lissac, p.96.
 
 
 
 
 
La famille « d’Espagne » et ses descendants
 
 
 
Avec le mariage, vers 1495, de Marie de Lissac et Arnaud d’Espagne, la seigneurie de Lissac et Labatut passe dans la maison « d’Espagne », importante famille dont on retrouve des membres dans le midi pyrénéen  (Foix, Comminges, Gascogne, Languedoc). Elle est issue d’Arnaud de Comminges, dit d’Espagne, vicomte de Couserans, seigneur de Montespan, fils de Roger de Comminges et Grise d’Espagne, mariés en 1236.
.
Arnaud d’Espagne, qui devient donc seigneur de Lissac à la fin du XV° siècle, est le fils d’Arnaud d’Espagne, seigneur de Durfort (près Saverdun), sénéchal de Foix en 1475, et de Marguerite de Comminges. C’est le père de ce dernier, appelé également Arnaud et lui aussi sénéchal de Foix, qui est à l’origine de la branche de Durfort ; il était le deuxième fils de Roger d’Espagne, seigneur de Montespan.
 
Les seigneurs de Lissac issus de la maison « d’Espagne » vont conserver sous ce nom la seigneurie jusqu’à environ la fin du XVI° siècle. Ensuite, par alliances successives, les descendants jusqu’à la Révolution de cette branche « d’Espagne » porteront le nom des familles d’Orbessan (puis de Bonfontan et de Tersac) et de Château-Verdun (puis de Soubiran, du Vivier, et de Pontault, du Solier).
 
Dans son histoire de « La seigneurie et les seigneurs de Lissac et Labatut au comté de Foix (XIII°-XVIII° siècle) », C. Barrière-Flavy retrace avec de nombreux détails la vie des seigneurs de Lissac, notamment à partir du moment où la seigneurie passe dans la maison « d’Espagne ». On trouve dans cette importante étude des indications sur leur famille, leurs biens et leurs relations avec d’autres familles nobles ainsi qu’avec leurs fermiers.
Cette étude et quelques autres sources complémentaires permettent de dresser la généalogie des seigneurs de Lissac et Labatut de la fin du XV° siècle jusqu’à la  Révolution, généalogie à laquelle on se limitera ici.
 
 
 
 
GENEALOGIE DE LA FAMILLE D’ESPAGNE ET DESCENDANTS
 
 
 
 
 
                                           Jean-Roger de Lissac
                                           Marguerite de Lordat
                                                         ?
                                                         ?
                                           1            ?      v.1495(*)
                                           Marie de Lissac                                                        
                                           Arnaud d’Espagne    
                                                         l
                                                         l
                                           2            l          1519
                                           Jean d’Espagne                                                                                      
                                           Catherine Duhart
                                                         l
                                                         l ------------------------------                                        
                                           3            l       v.1560        10           l      v.1545
                                           Françoise d’Espagne        Gabrielle d’Espagne
                                           Bernard d’Arros               P. de Château-Verdun
                                                         l                                         l
                                                         l              l     
                                           4            l         1594         11           l             ?
                                           Françoise d’Arros             C. de Château-Verdun
                                           François d’Orbessan         Jeanne de Noé
                                                         l                                         l
                                                         l                                         l
                                           5            l         1616         12           l         1597
                                           Pierre d’Orbessan             L. de Château-Verdun
                                           Delphine de Noble            Jean de Soubiran
                                                         l                                         l
                                                         l - - - - - - - - - - - - - - - - -  l ----------------------------                                      
                                           6            l         1558         13           l          1648       17         l            1631
                                           Jean-Fr. d’Orbessan          Philippe de Soubiran       Paule de Soubiran
                                           Anne de Vandomois         Marguerite d’Orbessan    Bernard de Pontault
                                                         l                                         l                                      l
                ------------------------------ l                                         l    l  
21            l       1714           7            l          1697       14         l       1686      18    l            1677    
Paul d’Orbessan                 Pierre-G. d’Orbessan         Marie de Soubiran           Franç. de Pontault
Marie de Castet                  Urbaine-A. de Sirgant       Joseph du Vivier            . Jacques du Solier
                l                                         l       l      l      
                l                                         l       l    l      
22            l        1731           8            l         1724       15          l        v.1715         19       l            1716
Jeanne d’Orbessan             Anne d’Orbessan       Henry du Vivier        Henry du Solier
Louis-Al. de Tersac           François de Bonfontan       M.-Th. de Lafage       Marie de Jalabert
                l                                        l          l     l  
                l                                         l          l     l  
 23           l         ?               9            l           ?       16          l           1769      20     l            
Jean P. M. de Tersac         Philippe de Bonfontan        Pierre-G. du Vivier         Les trois filles
Rose Elis. d’Aufredy         Marie-Marg. De Roy          Marthe de Cousin           d’Henry du Solier
 
(*) Année de mariage.
 
 
 
 
 
FAMILLE D’ESPAGNE
 
 
1.- ARNAUD D’ESPAGNE
Seigneur de Lissac, coseigneur de Cintegabelle, sénéchal de Comminges, né vers 1470, mort avant 1542, enterré dans l’église de Lissac (1).
 
.Marié vers 1495 à Marie de Lissac (2), 6 enfants :
     1.- Jean d’Espagne vieux, qui suit.
     2.- Jean d’Espagne jeune, homme d’armes de la compagnie de Bonneval, fait   son testament dans le château de Labatut le 6 août 1542 (1).
     3.- François d’Espagne, chanoine de Rieux (1).
     4.- François d’Espagne, recteur de ? (1).
     5.- F…. d’Espagne, mère d’Antoine de Lissac, seigneur de Goutevernisse (1).
     6.- Jeanne d’Espagne, mariée en 1517 à Nicolas d’Aulon, seigneur de
Méserville.
 
.Marié vers 1517 à Béatrice d’Hautpoul (3), fille de Geoffroy d’Hautpoul et de
Béatrice de Monclar (4), 1 enfant :    
     6.- Jeanne d’Espagne, « sœur de père » dans le testament de Jean d’Espagne                  
jeune du 6 août 1542 (1).
 
2.- JEAN D’ESPAGNE
Seigneur de Lissac et Labatut, coseigneur de Cintegabelle, né vers 1497, testament du 26 février 1550.
 
.Marié le 2 janvier 1519 à Catherine Duhart-Juson (ou d’Uhart), en Béarn, 3 enfants :
     1.- Paul d’Espagne, seigneur de Lissac, mort vers 1560 sans postérité.
     2.- Françoise d’Espagne, dame de Lissac et Labatut, qui suit.
     3.- Gabrielle d’Espagne, origine de la branche de Château-Verdun, qui suivra.
           (Voir en 10).
 
3.- FRANCOISE D’ESPAGNE
Dame de Lissac et Labatut, née vers 1520, testament du 15 mai 1582, morte en juin 1582 (5).
 
.Mariée en 1543 à Jacques de Sus (ou Dessus), seigneur de Taurignan, fils de André de Sus et de Catherine de Vandomois, mort sans postérité vers 1545 (6).
 
.Mariée le 24 septembre 1549 à Jean de Béarn, seigneur de Bescat (ou Avescat) en Béarn, 2 enfants :
     1.- Jacques de Béarn, non marié (il eut 6 bâtards), mort en 1594, répudia à        
l’hérédité le 1° juillet 1582.
     2.- Jeanne de Béarn.
 
.Mariée vers 1560 ( ?) à Bernard d’Arros, seigneur et baron d’Arros en Béarn,
2 enfants :
     3.- Catherine d’Arros.
     4.- Françoise d’Arros, origine de la branche d’Orbessan, qui suit.
 
 
 
BRANCHE D’ORBESSAN
 
 
4.- FRANCOISE D’ARROS
Dame de Lissac et Labatut.
 
.Mariée en 1594 à François d’Orbessan, seigneur de Gouttevernisse, contrat de mariage passé au château de Labatut le 19 novembre 1594. Francois d’Orbessan était veuf de Gabrielle de Tersac. 4 enfants :
     1.- Pierre d’Orbessan, qui suit.
     2.- Philippe d’Orbessan, chevalier de Malte.
     3.- Jean d’Orbessan, épousa le 20 mars 1631 Jeanne de Verdais, fille de
          Bernard de Verdais, sieur de Passebel, lui-même fils d’un marchand
          enrichi et anobli  de Lissac. Pas d’enfant.
     4.- Marguerite d’Orbessan, mariée à Albert de Noble, seigneur de Saint-
          Amadou.
 
 
5.- PIERRE D’ORBESSAN
Seigneur de Lissac et Labatut, mort en 1663.
 
.Marié en 1616 à Delphine de Noble, fille de Jullis de Noble et de Marguerite de Castet, contrat passé au château d’Esplas le 17 août 1616, 5 enfants :
     1.- Jean-Francois d’Orbessan, qui suit.
     2.- François d’Orbessan, sieur de Lanta, marié à Charlotte Traversier de
          Roudeille (3 enfants).  Habitait la maison des Galaffes (Saint-Quirc).
     3.- Marie d’Orbessan, mariée en 1639 à Hiérosme de Castet, seigneur de Saint-
          Martin d’Oydes, 1 enfant.
     4.- Marguerite d’Orbessan, épousa en 1648 Philippe de Soubiran (voir branche
          de Chateauverdun), 5 enfants.
     5.- Françoise d’Orbessan, mariée en 1657 à Nicolas Gabriel d’Encausse,
          seigneur du Puy de Touges, contrat passé au château de Lissac le 1° août
          1657. Veuve, elle fit son testament au château de Labatut le 28 juin 1686.
          1 enfant.
 
 
6.- JEAN-FRANCOIS D’ORBESSAN
Sieur de Latour, seigneur de Lissac et Labatut, mort en 1697.
 
.Marié en 1658 à Anne de Vandomois de Roquelaure, fille d’Antoine, seigneur de Roquelaure, et de Françoise de Francazal, 5 enfants :
     1.- Pierre-Gaston d’Orbessan, qui suit.
     2.- Paul d’Orbessan, origine de la branche d’Orbessan - de Tersac, qui suivra
          (Voir en 21).
     3.- Marie d’Orbessan, mariée à Bernard de Lamezan, seigneur de Jounsset
           (diocèse de Lombez), contrat du 2 février 1689 au château de Labatut.
     4.- Léon d’Orbessan, marié vers 1698 à Marie d’Auberjon, 1 enfant.
     5.- Pierre d’Orbessan, capitaine au régiment de dragons de Poitiers.
 
7.- PIERRE-GASTON D’ORBESSAN
Seigneur de Lissac et Labatut.
 
.Marié vers 1650 avec ?…, 1 enfant :
     1.- Alexandre d’Orbessan.
 
.Marié en 1697 à Urbaine Andrée de Sirgant, fille de Jean-Pierre Gaston de Sirgant, vicomte d’Ercé, et de Anne de Rochechouart, 2 enfants :
     2.- Anne d’Orbessan, qui suit.
     3.- Françoise d’Orbessan, mariée le 4 juillet 1728 à Joseph-André d’Espagne,
          baron de Ramefort, sénéchal du Nébouzan, né en 1700, mort en 1759,
          4 enfants (7).
 
 
8.- ANNE D’ORBESSAN
Recueillit la totalité des biens de la maison d’Orbessan et résida au château de Labatut, morte avant 1750.
 
.Mariée en 1724 à François de Bonfontan de Lastours, baron d’Andoufielle, seigneur du Puy de Touges, 1 enfant :
     1.- Philippe de Bonfontan, qui suit.
 
 
9.- PHILIPPE DE BONFONTAN
Marquis de Bonfontan, baron d’Andoufielle, seigneur du Puy de Touges, il possédait les 9/18°, soit la moitié, de la seigneurie de Lissac. Il habitait au château de Labatut. En 1783, il est admis aux Etats de Foix, ainsi que l’avait été son père, comme propriétaire de partie de la seigneurie de Lissac (8).
 
.Marié à Louise-Marguerite de Roy, veuve de messire Jean-Jacques-Hercule de la Roche, comte de Fontenilles.
 
 
 
BRANCHE DE CHATEAU-VERDUN
 
 
10.- GABRIELLE D’ESPAGNE
Troisième enfant de Jean d’Espagne et Catherine Duhart-Juson.
 
.Mariée vers 1545 à Pierre de Château-Verdun, seigneur de Calmont, fils de François de Château-Verdun, seigneur de Calmont et de Bertrande de Foix (9).
4 enfants :
     1.- François de Château-Verdun, seigneur de Calmont et Lissac, marié à    
          Catherine de Narbonne, mort en 1880.
     2.- Corbeyran de Château-Verdun, qui suit.
     3.- Bernard de Château-Verdun, seigneur de Frésens.
     4.- Gabrielle de Château-Verdun, mariée à Gaspard de Villeneuve, seigneur de
          La Crosille (contrat du 08/01/1589).
 
 
11.- CORBEYRAN DE CHATEAU-VERDUN ET D’ESPAGNE
Seigneur de Lissac et Labatut, mort en 1589.
 
.Marié à Jeanne de Noé, fille de Roger de Noé, seigneur de l’Isle d’Armagnac, et de Françoise d’Odet (Jeanne de Noé se remaria en 1597 avec Barthélémy de Boysson). 3 enfants :
     1.- Paule de Château-Verdun, morte vers 1596.
     2.- Catherine de Château-Verdun, religieuse cistercienne au couvent de Fabas.
     3.- Louise de Château-Verdun, qui suit.
 
 
12.- LOUISE DE CHATEAU-VERDUN
Dame de Lissac, résida, durant sa viduité, avec ses enfants à la maison de Lissac de Bas, morte en 1656.
 
.Mariée en 1597 à Jean de Soubiran, seigneur de Cassabel (écrit sans doute pour Passebel, maison forte dans la juridiction de Gaillac-Toulza, aujourd’hui château de Verdais, pactes de mariage passés au château seigneurial de Lissac le 19 juillet 1597), mort en 1621 (testament du 7 novembre 1621 dans sa maison de Lissac de Bas), 5 enfants :
     1.- Philippe de Soubiran, qui suit.
     2.- Jacques de Soubiran, mort jeune.
     3.- Germaine de Soubiran, morte jeune.
     4.- Henry de Soubiran, sieur de Montmaur, coseigneur de Lissac, célibataire,
          mort en 1688.
     5.- Paule de Soubiran, origine de la branche de Pontault - du Sollier, qui suivra
          (Voir en 17).
 
.Mariée en 1633 à Guillaume de Coussy, sieur de Cordes, (lui-même remarié en 1657 à Marie Delpech, fille du seigneur d’Espanès, dont il eut un fils, Joseph de Coussy), mort en 1683, pas d’enfant.
 
13.- PHILIPPE DE SOUBIRAN
Seigneur de Lissac, mort vers 1657.
 
.Marié en 1648 à Marguerite d’Orbessan, fille de Pierre d’Orbessan, coseigneur de Lissac, et de Delphine de Noble, 5 enfants :
     1.- Henry de Soubiran et d’Espagne, né en 1648, mort en 1714, marié en 1682
          à Jeanne-Marie de Lafage, fille de feu noble Ferriol de Lafage, avocat au
          Parlement et ancien capitoul, pas d’enfant.
     2.- Marguerite de Soubiran, morte célibataire après 1680.
     3.- Hiacynthe de Soubiran, docteur de l’Université de Toulouse en 1679.
     4.- Jean de Soubiran, chevalier de Lissac, capitaine au régiment des fusiliers du
          roi (10).
     5.- Marie de Soubiran, qui suit.
 
 
14.- MARIE DE SOUBIRAN
Née vers 1651, morte en 1726.
 
.Mariée en 1686 à Joseph du Vivier, seigneur de La Bastide de Colomat, mort en 1696, 3 enfants :
     1.- Henry du Vivier, qui suit.
     2.- Françoise du Vivier, mariée à N. de Lagarrigue, seigneur de Saint-Julia de
          Grascapou.
     3.- Marquette, fit donation de ses biens  à son neveu, Pierre-Gaston du Vivier.
 
 
15. HENRY DU VIVIER
Seigneur de La Bastide et de Lissac, né en 1687, mort en 1780.
 
.Marié vers 1715 à Marie-Thérèse de Lafage, née vers 1696, morte en 1780, 11 enfants :
     1.- Guillaume du Vivier, né en 1717, mort à l’âge de six mois.
     2.- Rose du Vivier, née en 1718, mariée en 1755.
     3.- Jeanne-Marie du Vivier, née en 1719, mariée en 1756.
     4.- Françoise du Vivier, née en 1722.
     5.- Henriette-Françoise du Vivier, née en 1723, morte en 1786, religieuse.
     6.- Pierre-Gaston du Vivier, né en 1724, mort en 1794, qui suit.
     7.- Marie-Toinette du Vivier, née en 1726.
     8.- Henry-François du Vivier, né en 1728, mort en 1779, clerc tonsuré.
     9.- Joseph-Antoine du Vivier, né en 1731.
   10.- Marie du Vivier, née en 1734.
   11.- Henriette-Thérèse du Vivier, née en 1737, morte à l’âge de six mois.
 
 
16.- PIERRE-GASTON DU VIVIER
Marquis du Vivier, seigneur de La Bastide et de Lissac, né en 1724, mort en 1794.
Colonel en 1791 des troupes nationales de Lissac, Labatut, Canté et Saint-Quirc. « Maire en exercice de la municipalité de Lissac » en 1793.
 
.Marié le 27 novembre 1769 à Marthe de Mauvaisin, pas d’enfant.
 
 
 
BRANCHE DE PONTAULT – DU SOLIER
 
 
17.- PAULE DE SOUBIRAN
Fille de Louise de Château-Verdun et Jean de Soubiran, morte en 1658.
 
.Mariée en 1631 à Bernard de Pontault, seigneur de Pontault et de Puchauriol, contrat du 6 juillet 1631, mort en 1660. Habitait au château de Lissac de Bas où décéda Paule de Soubiran en 1658. 3 enfants :
     1.- Marie-Anne de Pontault, célibataire, vécut avec son frère au château de
          Lissac.
     2.- Henry de Pontault, seigneur de la Terrasse et de Lissac, célibataire, mort en
          1693 ayant pour héritier Henry du Solier, son neveu.
     3.- Françoise de Pontault, qui suit.
 
 
18.- FRANCOISE DE PONTAULT
Née en 1652, morte en 1712.
 
.Mariée en 1677 à Jacques du Solier, capitaine de chevau-légers au régiment de Mérenville, né en 1644, mort en 1714, 2 enfants :
     1.- Henry du Solier, qui suit.
     2.- Marie du Solier, mariée en 1715 à M. de Saint-Amans (11).
 
 
19.- HENRY DU SOLIER
Seigneur de Lissac, Labatut, Durfort, Gaillac, Orsas, capitaine commandant le régiment de cavalerie de La Rochefoucauld, né en 1678, mort en 1738.
 
.Marié en 1716 à Marie de Jalabert, 5 enfants :
     1.- Madeleine-Alexandrine du Solier, sous tutelle de son oncle jusqu’à 1740,
          mariée à Joachim-Scipion du Solier, seigneur d’Andoins.
     2.- Françoise Guillemette du Solier.
     3.- Marie du Solier qui suit.
     4.- Catherine du Solier, qui suit.
     5.- Jeanne du Solier, qui suit.
 
 
20 A.- MARIE DU SOLIER
.Marié en 1755 à noble Raymond de Mouillet, écuyer, habitant de Toulouse.
 
20 B.- JEANNE DU SOLIER
.Mariée en 1753 à Me Jean-Baptiste Décamps, conseiller du roi, juge en chef de la ville d’Aurignac.
 
20 C.- CATHERINE DU SOLIER
.Mariée en 1757 à noble Gabriel Traversier, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Rivière et d’Amplaing, brigadier des gardes de corps du roi, mort vers 1763.
Mariée en 1766 à André David de Barrière, avocat au Parlement, de Saint-Félix de Caraman.
 
 
 
BRANCHE D’ORBESSAN – DE TERSAC
 
21.- PAUL D’ORBESSAN
Fils de Jean-François d’Orbessan et Anne de Vandomois; seigneur de Lissac, Labatut, Saint-Martin d’Oydes, Lescousse et Saint-Michel, capitaine de chevau-légers et chevalier de Saint-Louis, résidait à Gentillac, mort en 1759.
 
.Marié en 1714 (12) à Marie de Castet, fille d’Etienne de Castet, seigneur et baron de Saint-Martin d’Oydes, Lescousse et Saint-Michel, morte vers 1750. 4 enfants, dont deux survécurent à leurs parents :
     1.- Jeanne d’Orbessan, qui suit.
     2.- Françoise-Andrée d’Orbessan, mariée à Roger Duverger (ou du Vergier) de
          Lassale Duplan.
 
 
22.- JEANNE D’ORBESSAN
Dame de Tersac.
 
.Marié en 1731 à Louis-Alexandre, comte de Tersac-Montberaud. Ils habitèrent d’abord à la maison de Gentillac, propriété des d’Orbessan, puis au château de Saint-Martin jusqu’à leur séparation en 1745. 1 enfant :
     1.- Jean-Paul Michel de Tersac-Montberaud, qui suit.
 
 
23.- JEAN-PAUL MICHEL DE TERSAC-MONTBERAUD
Né en1732 à Saint-Quirc.
 
.Marié à Rose-Elisabeth d’Aufredy, 2 enfants :
     1.- Jean-Marie-Régis-Alexandre de Tersac-Montberaud, qui habita au château
          de Vernajoul.
     2.- Marie-Thérèse-Rose-Alexandrine de Tersac-Montberaud, née en 1769,
          mariée en premières noces à Desserres, remariée en 1822 à Joseph-
          Alexandre baron de Reynier (13).
 
 
 
 
 
NOTES
 
 
1.- Testament de Jean d’Espagne jeune, acte 6 août 1542, Bourgnon, notaire à Gaillac, ADA 5 E 303, f° 77.
2.- André Navelle, Familles nobles et notables du Midi Toulousain aux XV° et XVI° siècles, 1995, tome IV, p.198 et Maurice Vuillier, Histoire de la famille d’Espagne, août 2000, p.29.
3.- Maurice Vuillier, Histoire de la famille d’Espagne, août 2000, p.29.
4.- D’après J. Villain, La France Moderne, Haute-Garonne et Ariège, 1911, réimpression 1982, p.221, Béatrice d’Hautpoul est fille de Georges d’Hautpoul et de Izalguier de Clermont.
5.- Françoise d’Espagne signa en 1578 et 1579 deux transactions avec les habitants de Lissac et Labatut, transactions qui donnaient aux habitants quelques privilèges quant à l’utilisation des communaux pour le bois de chauffage et le pacage du bétail.
6. - Acte 7 février 1543, Bourgnon, f° 237.
Voir également Abbé Samiac, La Bastide de Lacave en Couserans, BSA 1925, p.286.
7.- Maurice Vuillier, Histoire de la famille d’Espagne, août 2000, p.17.
8.- Philippe de Bonfontan, capitoul de 1786 à 1790, acquit à Toulouse, en 1767, de Me Olivier de Rouzet, un immeuble situé 41, rue Croix-Baragnon. Il fit construire à cet endroit un hôtel qu’il possédait toujours après la Révolution et que l’on peut voir encore aujourd’hui.
« Cet hôtel, qui présente une des plus belles façades Louis XVI de notre ville (construite sous Louis XV en 1768-71), est remarquable par l’harmonie de son bel ensemble architectural, et surtout par la finesse des élégantes ferronneries qui ornent ses balcons, œuvre de Bernard Ortet, à qui nous devons les balcons de la façade du Capitole (1751-1760) et les grilles du chœur de l’église Saint-Etienne (1765-66). Ces balcons sont signés Ortet, fecit anno 1771 ».
Jules Chalande, Histoire des rues de Toulouse, 1927, réimpression 1973, 2° partie, p.337.
9.- André Navelle, Familles nobles et notables du Midi Toulousain aux XV° et XVI° siècles, 1995, tome III, p.154 et Maurice Vuillier, Histoire de la famille d’Espagne, août 2000, p.30.
10.- Jean de Soubiran fut victime le 16 septembre 1668, à l’âge de 17 ans, d’un attentat alors qu’il revenait à cheval de Gaillac à Lissac. Lors d’une halte près de l’enclos de Calers, après un coup de feu tiré d’un fourré de ronces, deux individus se précipitèrent sur lui et le frappèrent de six coups d’épée ; laissé pour mort, il fut recueilli par les religieux de Calers. Malgré une enquête du juge de Gaillac, Me Antoine de Saint-Laurens, les coupables ne furent pas découverts.
CBF, Lissac, p.135.
Deux jours après cette agression, le 18 septembre 1668, Jean de Soubiran fit son testament dans la maison de Bernard Garaud, à Lissac, « couché au lit à la salle du devant de la dite maison à cause des grandes blessures qu’il a reçues sur son corps depuis dimanche dernier, seize du courant, par certains assassins et dont il a fait information d’autorité de Monsieur le juge du lieu de Gaillac ».
De Montels, notaire à Saverdun, ADA 5 E 74, f° 284.
11.- Registre paroissial de Lissac, note du curé Brunet fin année 1715, ADA, 143 E.
12.- Louis Silvestre, Notice sur le château de Saint-Martin d’Oydes, BSA 1982, p.101.
13.- Marie-Thérèse-Rose-Alexandrine de Tersac, née à Saint-Martin d’Oydes, est décédée à l’âge de 62 ans le 28 avril 1832 au domaine de Gentillac, à Saint-Quirc ; Joseph-Alexandre de Reynier, né à Marseille, ancien magistrat, est décédé à Gentillac à l’âge de 79 ans le 9 août 1841. Leur tombe marquée par deux croix en fer existe toujours au cimetière de Saint-Quirc (elle était encore fleurie il y a quelques années ; ils étaient, paraît-il, des bienfaiteurs de cette commune).
 
 
 
 
 
Les armoiries
 
 
 
                                                                                    DESCRIPTIONS
 
 
DE LISSAC
De gueules à trois épées d’argent posées en pal.
 
D’ESPAGNE
D’argent au lion de gueules, lampassé et armé d’azur, à la bordure de sinople, chargée de six écussons d’or bordés de gueules, un filet de gueules en barre sur le tout.
 
D’ORBESSAN
D’azur au vase d’or, et plus tard, écartelé aux premier et quatrième d’azur à un vase d’or, aux deuxième et troisième de gueules au lion rampant d’or.
 
DE SOUBIRAN
D’argent à la bande de gueules chargée de trois croissants du champ.
 
DE PONTAULT
D’azur au pont d’argent sommé d’un château d’or.
 
DE TERSAC
De gueules au chef cousu d’azur, soutenu d’or et chargé de trois fleurs de lys d’or.
 
DU SOLIER
D’azur à une bande d’argent, chargée de trois roses de gueules, accompagnée de deux étoiles d’or, au chef d’argent.
 
DE BONFONTAN
D’azur à une tour d’argent maçonnée de sable, en chef un lambel de trois pendants de gueules.
 
DU VIVIER
De gueules plein.
 
 
 
 
 
Descriptions et blasons d’après Paul Courrent et Henry Sivade, Armorial du Comté de Foix et de la Vicomté de Couserans, Manuscrit 1938, ADA, 1 J 302.
 
 
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